ACTUALITÉS SCIENTIFIQUES
ÉLECTRONIQUE
Un transformateur pour passer des réseaux
AC à DC
Un transformateur de moyenne fréquence, compact et efficace devrait améliorer la flexibilité et l’efficacité des futurs réseaux électriques intelligents et ceux de distribution DC.
Un projet du Laboratoire d’électronique de puissance, développé par Drazen Dujic
Les réseaux de distribution électriques fonctionnent avec du courant alternatif (AC). Ecarté il y a un siècle, le courant continu (DC) est en train de devenir la norme, grâce aux progrès de l'électronique de puissance.
Des appareils tels que les ordinateurs, les LED et les voitures électriques fonctionnent avec du DC. Les batteries ou les panneaux photovoltaïques produisent aussi du DC. Par ailleurs, les réseaux DC haute tension sont un moyen efficace pour transporter de l’énergie sur une longue distance. Or ces réseaux sont interconnectés avec les réseaux AC du passé.
Pour établir un réseau entièrement DC et faciliter le développement du concept de smart grid, des dispositifs de conversion d’électronique de puissance, les «solid-state transformers» (SST), sont requis.
Les chercheurs du Laboratoire d'électronique de puissance ont mis au point une méthode pour optimiser et produire de petits transformateurs de moyenne fréquences, éléments clés des SST.
Ils ont fabriqué un prototype MFT, conçu à la base pour 100kW et qui a pu fonctionner à 10kHz. Testé rigoureusement, ce dispositif est utilisé pour donner des tutoriels techniques à de nombreux spécialistes issus du monde industriel et académique.
Laure-Anne Pessina
BIOINGÉNIERIE
Des robots de gomme microscopiques pour prévenir les maladies
De nouveaux robots de gomme biocompatibles en hydrogel permettent de manipuler et de stimuler écaniquement des tissus biologiques.
Un projet du Laboratoire de systèmes microbiorobotiques, développé par Selman Sakar
Exercer des forces mécaniques contrôlées sur des tissus vivants peut se révéler très important pour étudier les conditions qui mènent au développement de certaines maladies.
Ces nouvelles micromachines peuvent justement stimuler mécaniquement des cellules ou des microtissus, et réaliser des tâches complexes de manipulation dans des conditions physiologiques à l’échelle microscopique. Elles fonctionnent grâce à des muscles artificiels de la taille d’une cellule et sont mises en mouvement à l’aide de lasers. Elles peuvent être intégrées directement dans des puces microfluidiques, ce qui permet d’effectuer des tests en stimulant chimiquement et mécaniquement des échantillons biologiques variés.
Le système se compose de différents modules en hydrogel, qui sont assemblés à l’image de briques de Lego, pour former un squelette flexible. Des connexions sont ensuite créées entre le squelette et les actuateurs, en utilisant des sortes de tendons en polymères. En combinant les briques et les actuateurs de différentes manières, il est possible de générer tout un catalogue de micromachines complexes.
Les médecins pourraient par exemple se servir de ces dispositifs biocompatibles pour créer de minuscules implants, afin de stimuler mécaniquement des tissus et d’enclencher des mécanismes pour diffuser des agents biologiques sur demande.
Laure-Anne Pessina

BRÈVE
ALIMENTATION
Avec Food & You, l’EPFL fait avancer la nutrition personnalisée
— Le Laboratoire d’épidémiologie digitale à l’EPFL lance Food & You, un projet de science citoyenne visant à mieux comprendre pourquoi les individus réagissent de manière différente aux mêmes aliments.
La particularité de cette étude est qu’elle sera entièrement coordonnée numériquement afin de créer une cohorte digitale. Les chercheurs veulent construire un nouvel algorithme à partir des données collectées, qui permettra de prédire les réponses glycémiques individuelles après chaque prise de nourriture. Les résultats de cette recherche pourraient avoir des conséquences importantes sur la nutrition personnalisée et donner des informations essentielles sur les effets de l’alimentation sur la santé au quotidien.

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