Tech4Impact, pour renforcer l’impact sociétal de l’EPFL
L’EPFL n’a pas à rougir de ses efforts en matière de responsabilité sociale et environnementale. Les actions continues de Campus durable depuis 10 ans se traduisent dans le quotidien des usagers du campus, du papier de toilette aux EcoPoints, en passant par les cuisines, les parkings ou les espaces verts. A un autre niveau, la responsabilité de l’Ecole, c’est l’enseignement à distance avec les MOOCS ou les cours sur les enjeux mondiaux. Tout comme les recherches menées sur de nombreuses thématiques autour de l’énergie à Sion et sur l’habitat au Smart Living Lab à Fribourg, ou les missions du Centre de coopération et développement, pour ne citer que quelques éléments.
Mais l’Ecole veut aller plus loin. Lancée en 2017, Tech4Impact est une initiative placée sous la responsabilité de la Vice-présidence pour l’innovation, qui cherche à renforcer l’impact durable de l’Ecole et à accélérer la mise en œuvre de l’innovation dans le domaine de la durabilité et de la promotion de l’entrepreneuriat avec impact sociétal positif («impact entrepreneurship»). Campus durable, Essential Tech et Tech4Impact vont travailler plus étroitement ensemble avec la vision de former prochainement un «Comité de durabilité».

115 laboratoires de l’EPFL en phase avec les objectifs de l’ONU
Tech4Impact a réalisé en 2018 une enquête interne sur les 17 objectifs de développement durable des Nations unies (UN SDGs). Sur les 350 laboratoires de l’EPFL, 115 ont confirmé qu’ils abordent un ou plusieurs de ces objectifs dans leurs projets de recherche. Ce premier bilan très encourageant va permettre à l’EPFL de travailler plus étroitement sur la thématique de la durabilité avec le secteur privé, les organisations non gouvernementales et internationales, de créer des groupes de travail liés aux objectifs en menant des actions précises dans chaque thématique.
«Tech4Impact propose également, dès ce semestre, des cours (SHS) d’entrepreneuriat social, ainsi que des formations, des bourses YGrants, Playgrants et des ateliers afin de s’assurer que les étudiants, chercheurs, futurs leaders seront personnellement concernés par la problématique et sauront que l’on peut mener une brillante carrière en intégrant les concepts du développement durable», explique Julia Binder, cheffe de projet de l’initiative Tech4Impact.

Des portes ouvertes durables
Dans le cadre des festivités du cinquantième, l’Ecole ouvrira ses portes les 14 et 15 septembre 2019, placées sous le signe d’un événement responsable. Objectif: zéro plastique et zéro déchet. En outre, un dispositif renforcé sera offert pour les transports publics et les vélos. La restauration sera, elle aussi, durable avec des produits locaux et de saison.
Des stratégies tournées vers l’action
Comment les hautes écoles ont-elles traduit au quotidien leur volonté de se comporter de façon responsable? Quelques exemples.
Premier axe empoigné par toutes les hautes écoles : réduire son empreinte carbone. L’Université de Bâle va ainsi interdire les trajets en avion de moins de 1000 kilomètres pour les sorties organisées par l’Université pour ses étudiants. L’ETHZ a décidé, elle aussi, de réduire les émissions de CO2 de 11% d’ici à 2025. L’Université de l’Oklahoma a lancé son propre programme de vélos en libre service en 2017. Les étudiants et le personnel sont encouragés à utiliser des alternatives saines au système de navettes de campus. Une décision qui sera sûrement remarquée par le Times Higher Education World University Rankings, le célèbre journal qui établit le palmarès annuel des universités, et qui vient d’inclure le bilan carbone des écoles dans ses critères de sélection.
La réduction de l’empreinte carbone passe aussi par la bouche. La Copenhagen Business School a initié en 2017 une politique végétarienne dans le service traiteur. Elle prévoit que la commande sera par défaut végétarienne sauf demande contraire. La consommation d’eau est une problématique empoignée avec succès par l’Université d’Eindhoven. Elle a réussi à diviser sa consommation annuelle à près de deux tiers. Elle encourage la consommation d’eau du robinet en plaçant des bornes dans tout le campus. Exit les bonbonnes et leur rafraîchisseur d’eau.
La responsabilité sociale n’est pas en reste à l’Université de Manchester qui déploie sa stratégie pour 2020 autour de cet axe. Elle entamera de nombreux travaux de recherche qui aborderont des défis de société comme les inégalités, la sécurité et le vieillissement.

La Copenhagen Business School encourage la consommation d’eau du robinet en plaçant des bornes dans tout le campus. © DR