ACTUALITÉS SCIENTIFIQUES

BRÈVE
EPIDÉMIOLOGIE
Quartier d’habitation et sodas, un cocktail explosif
— En 2014, Stéphane Joost, du Laboratoire de systèmes d’information géographique à l’EPFL, et Idris Guessous, des Hôpitaux universitaires de Genève et de l’Unige, avaient cartographié de manière très précise la répartition des individus en surpoids selon leur lieu d’habitation à Genève. Ils avaient ainsi mis en évidence des quartiers présentant un indice de masse corporelle élevé.
Sur la base de méthodes d’analyse spatiale similaires et d’un panel de participants encore plus large, ils mettent aujourd’hui en lumière un chevauchement spatial important entre les problèmes de poids et la consommation de boissons sucrées. En effet, 43% des habitants des quartiers dans lesquels l’IMC est élevé résident dans une zone également problématique concernant la consommation de boissons sucrées.

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Les smartphones des citadins jouent un rôle essentiel durant les épidémies.
© iStock
SANTÉ
Lors d’épidémies, l’accès au GPS des smartphones peut être vital
Dans certains cas, l’accès aux données GPS des propriétaires de smartphones est primordial pour prévenir les infections.
Un projet du Laboratoire de relations humaines-environnementales dans les systèmes urbains (HERUS), développé par Emanuele Massaro
La mobilité humaine est un facteur très important dans la propagation de maladies transmises par des vecteurs tels que des moustiques, à l’exemple du paludisme et de la dengue; même sur une courte échelle correspondant à des distances intra-urbaines. C’est ce qui ressort d’une étude conjointe du Laboratoire de relations humaines-environnementales dans les systèmes urbains de l’EPFL et du MIT.
En comparant différentes méthodes d’analyse, cette recherche soulève l’importance d’accéder aux données GPS des smartphones des citadins pendant les explosions épidémiques afin de mettre en œuvre des mesures préventives, suite par exemple à la détection de foyers infectieux. Il reste toutefois difficile pour les chercheurs d’obtenir ce genre d’information.
Les auteurs de l’étude soulignent ainsi l’importance de définir une réglementation qui permette à la communauté scientifique, aux ONG et aux décideurs politiques d’avoir accès à ce type de données afin de mieux comprendre ces dynamiques critiques, notamment celles en œuvre dans la propagation des maladies.
Sandrine Perroud

Les membres de la start-up Droople, qui a développé une solution permettant de connaître et d’optimiser sa consommation en eau.
© EPFL / Alain Herzog
CONSOMMATION
Un réseau intelligent pour une meilleure gestion de l’eau
La start-up Droople a développé une solution permettant de connaître et d’optimiser sa consommation en eau. Le Montreux Jazz Café en a bénéficié.
Un projet de la start-up Droople
Connaître précisément sa consommation d’eau, le débit, la température et les heures auxquelles l’eau est la plus utilisée, voilà quelques-unes des possibilités qu’offre le système proposé par Droople. Pour recueillir ces informations, la start-up, basée à l’EPFL Innovation Park, a développé des compteurs intelligents.
Le Montreux Jazz Café a récemment bénéficié du système. Des compteurs intelligents ont été installés sur les sorties d’eau des compresseurs de froid des congélateurs et réfrigérateurs du Montreux Jazz Café au printemps. Après deux semaines de collecte de données, il a été établi que débit et température étaient suffisamment élevés pour justifier l’installation d’un récupérateur de chaleur.
«Ce changement permettrait de valoriser cette chaleur perdue à hauteur de 4800 kWh par an soit l’équivalent de 720 francs d’électricité. Cette somme représente approximativement les besoins en électricité pour la préparation de l’eau chaude du restaurant», précise Ramzi Bouzerda.
Droople voudrait maintenant perfectionner son système et permet au compteur d’analyser lui-même les données collectées en temps réel. Un projet est en cours de validation avec le laboratoire de David Atienza.
Nathalie Jollien