
BRÈVE
MICROBES
L’EPFL part en Nouvelle-Zélande étudier la fonte des glaciers
— Que perdons-nous d’autre en dehors de l’eau lorsque les glaciers disparaissent? C’est la question à laquelle répondra une équipe de scientifiques en explorant les glaciers les plus importants du monde.
Quatre chercheurs de l’EPFL sont partis explorer pendant deux mois les ruisseaux de glaciers néo-zélandais, inaugurant la première étape d’un périple planétaire qui les emmènera à travers 15 pays d’ici à 2021. Les scientifiques vont prélever des microorganismes dans des cours d’eau alimentés par les glaciers. En analysant leur génome, ils espèrent comprendre comment cette vie microbienne s’est adaptée aux conditions extrêmes auxquelles elle a été exposée au fil des millénaires et comment elle évoluera avec la fonte des glaciers, jusqu’à sa probable disparition.

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ENVIRONNEMENT
Des bateaux de croisière qui consomment moins d’énergie
Un système de piles à combustible pourrait réduire l’empreinte carbone et la consommation des bateaux de croisière.
Un projet de l’Industrial Process and Energy Systems Engineering Group (IPESE)
Développé par Francesco Baldi
Passer ses vacances sur un navire grand luxe, voilà une perspective qui séduit un public toujours grandissant. Mais un bateau de croisière nécessite des dépenses énergétiques importantes pour le chauffage, l’électricité, la climatisation et les multiples demandes de la vie à bord. Francesco Baldi, chercheur au sein de l’IPESE, a développé des solutions pour rendre les bateaux de croisière plus écologiques, notamment avec les piles à combustible à oxydes solides.
La pile à combustible imaginée pourrait produire soit de l’électricité pour la consommation à bord, soit de l’hydrogène stocké pour un usage ultérieur. L’un des avantages des piles à combustible est qu’elles ne brûlent pas de carburant pour obtenir le produit final (dioxyde de carbone et eau), mais produisent de l’électricité au moyen d’une réaction chimique. Elles sont donc beaucoup plus écologiques que l’utilisation de carburants fossiles, et également plus efficaces: les piles à combustible développées à l’EPFL atteignent un taux d’efficacité de 75%, contre moins de 50% pour le moteur diesel le plus efficace.
Sarah Aubort
ESPACE
Le plein d’idées pour vivre sur la Lune
Dans le cadre du projet Igluna, des étudiants de toute l’Europe travaillent à la conception d’un habitat lunaire.
Il sera implanté en juin dans un glacier à Zermatt.
Un projet du Swiss Space Center, basé à l’EPFL, avec
le programme Projeter Ensemble et l’Unité d’enseignement
Habiter Mars de l’ENAC
Si l’idée de vivre sur la Lune est poétique, elle pose dans la réalité de nombreux défis. Des étudiants de 13 universités européennes ont décidé de les relever en prenant part à Igluna, un projet du Swiss Space Center, sur la base d’une initiative pilote de l’Agence spatiale européenne. En janvier, tous étaient au CERN pour un bilan à mi-parcours. Les 19 équipes – dont quatre de l’Ecole – ont présenté leurs travaux, qui tendent tous vers un même but: la conception d’un habitat dans les glaces des pôles lunaires et son implantation en juin dans la cavité d’un glacier à Zermatt.
A l’EPFL, on planche sur un système d’impression d’outils en 3D, une serre automatisée et la structure architecturale. Dans d’autres universités, des équipes bûchent entre autres sur la production d’oxygène ou d’électricité, la valorisation de l’urine pour fertiliser des plantes, un laboratoire, un système de communication, des modules d’habitat gonflables, un robot pour creuser la glace...
«Il y a des architectes, des biologistes, des géologues, des ingénieurs de toute l’Europe: c’est un projet très interdisciplinaire et multiculturel», s’enthousiasme Tatiana Benavides, responsable du projet.
Sarah Perrin