CAMPUS
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Act for Change Food: 1200 participants et des résultats concrets
Du 12 au 30 novembre 2018, plus de 1200 personnes ont participé au défi Act for Change Food et se sont engagées à réduire l’impact environnemental de leur alimentation.

Alain Passard à l’EPFL. © Murielle Gerber
Pourquoi un challenge sur l’alimentation?
L’édition 2018 du challenge Act for Change était consacrée à l’alimentation et réalisée en collaboration avec le service restauration et commerces. L’objectif de ce défi était de faire prendre conscience aux participants des impacts environnementaux liés à l’alimentation, notamment ceux liés à la consommation de viande et de poisson, et de les aider à identifier des pistes d’action pour réduire ces impacts.
L’impact de l’alimentation en Suisse, dans le monde et à l’EPFL
L’alimentation a des impacts sur la biodiversité, le climat (impact carbone), la qualité des eaux et des sols, les ressources naturelles (eau et terre), les déchets. L’impact sur le climat est particulièrement important puisque l’alimentation représente 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En Suisse, l’alimentation représente 28% de la charge environnementale générée par la consommation de ses habitants, avant le logement (19%) et la mobilité (12%).
L’impact de l’alimentation est principalement déterminé par les choix quotidiens des consommateurs concernant les types de produits (végétal, animal), les modes de transport, les lieux et les modes de production agricole. Le facteur le plus déterminant est la consommation de produits carnés (quantité, espèces et type d’élevage). Eviter la viande et les produits laitiers est le meilleur moyen de réduire notre impact environnemental sur la planète.
Si l’on prend en compte tous les repas de midi (restaurants, cafétérias et pique-nique personnel/20% d’entre eux sont végétariens) consommés par l’ensemble de la communauté EPFL, l’alimentation représente plus de 9000 tonnes de CO2-eq chaque année, soit 31% du bilan CO2 global de l’EPFL (2017).

L’objectif était aussi de faire (re)découvrir aux participants les saveurs des plats végétariens. C’est pourquoi de nombreux événements comme des ateliers de cuisine et des dégustations ont eu lieu durant tout l'événement. Plusieurs restaurants du campus ont également proposé des plats végétariens spécialement composés pour l’occasion.
L’événement phare a certainement été la venue du grand chef étoilé Alain Passard, précurseur de la cuisine des légumes et fervent défenseur de la cuisine de saison. Près de 300 personnes ont assisté à sa conférence et 55 ont eu la chance de déguster un repas gastronomique spécialement créé pour l’occasion.
Les étudiants se sont également beaucoup investis: Unipoly a organisé une Disco-soupe faite à partir d’invendus de supermarché afin de sensibiliser au gaspillage alimentaire et l’association universitaire végane et animaliste a proposé des dégustations végétaliennes. L’association Solar a également créé une campagne de communication dans les restaurants pour sensibiliser au gaspillage.
Impact du challenge
Pour la première fois durant un challenge, les comportements des participants ont été suivis et analysés afin de pouvoir évaluer l’impact de cette campagne de sensibilisation. L’équipe du Data Science Lab du professeur Robert West a utilisé les données Camipro afin de suivre le nombre de repas végétariens consommés par les participants, représentant 8% des utilisateurs Camipro. Les résultats montrent que celui-ci augmente de 30 à 40% durant le défi. L’objectif est de suivre ces transactions pour voir les effets à long terme.
Aurore Nembrini, Campus durable
