CULTURE
«Le voyage se termine quand l’œuvre fait de moi une spectatrice»
La cafétéria EL propose une nouvelle exposition, «Caché», de la plasticienne italienne Annalisa Barone. Vernissage le 10 avril.
Homeira Sunderland, curatrice
Annalisa Barone est née à Fiesole, près de Florence, le 28 janvier 1985. En 2009, elle déménage au Portugal, à Lisbonne, où elle vit et travaille actuellement, s’adonnant à la peinture et à la sculpture entre autres activités. Interview.
Comment définiriez-vous votre art et votre façon de travailler?
Quand quelqu’un me demande ce que je fais, ma première réponse n’est pas toujours «peintre». Alors, je me demande: «C’est quoi la peinture pour moi?» Je ne l’ai jamais considérée comme un travail mais en même temps, tout au long de ma vie, c’est elle qui me maintient avec plus de constance. Je peux passer un an sans toucher un pinceau et tout d’un coup me réveiller avec des tableaux à côté de mon lit... J’ai passé la nuit à peindre. Pouvons-nous l’appeler besoin? Chaque fois que j’ai un papier en face de moi, c’est une expérimentation, je ne sais jamais comment ça va se terminer.
Ce «pas savoir» est une invitation vers un voyage passionnant, qui finit au moment où l’œuvre fait de moi une spectatrice, avec vous.
Quelles techniques utilisez-vous et préférez-vous?
Mon premier amour fut le fusain et la dernière passion le pastel à l’huile, maintenant je les fais se rencontrer.
Où et comment trouvez-vous votre inspiration?
Une conversation, une atmosphère, une image, une photographie, un corps, un visage, un café… ma dernière, un pigeon qui se baladait dans ma cuisine.
Comment choisissez-vous votre palette de couleurs?
Il suffit de dire: «Ne pense pas à un éléphant rose» pour qu’il apparaisse. De là à la peinture, c’est un instant.
Qu’est-ce qui vous a conduite à la peinture?
J’ai commencé à prendre au sérieux la peinture au moment où mon grand-père est mort. Chaque fois que je rentre chez moi, je le retrouve encore avec son verre de vin rouge en train de me parler sur une toile que j’ai peinte il y a neuf ans.
Quels sont vos prochains projets artistiques?
Traverser le Pacifique en bateau à voile.

© Annalisa Barone

> VERNISSAGE: MERCREDI 10 AVRIL 2019 DÈS 18H
> EXPOSITION: DU 10 AVRIL AU 21 JUIN 2019
> GALERIE ELA, CAFÉTÉRIA DES BÂTIMENTS EL, ELA 010
FESTIVAL
Avec le printemps Fécule revient
Du 29 avril au 11 mai, le Festival des cultures universitaires (Fécule) fait son entrée à La Grange de Dorigny, une belle occasion de découvrir la richesse artistique du campus.
Organisé par l’UNIL avec la participation de plusieurs associations universitaires et de l’EPFL, Fécule offre la possibilité aux étudiants et collaborateurs de présenter leurs projets artistiques à La Grange de Dorigny ou ailleurs sur le campus.
Depuis quelques éditions, Fécule propose en plus du théâtre, de la danse, de la musique, du cinéma ou encore des expositions.
Ce printemps, vous découvrirez notamment de la musique classique, de la street dance, une comédie musicale, un ciné-concert, de la danse orientale contemporaine, du jazz, de l’électro-pop et bien d’autres surprises. En journée, vous pourrez également participer à une séance de dessin sur modèle, à un après-midi jeux de société ou encore à un atelier de cadavres exquis et autres jeux littéraires.
Le théâtre sera également bien présent. Véritable laboratoire artistique, le festival Fécule offre l’opportunité aux compagnies de présenter des créations. Vous pourrez ainsi découvrir les coulisses de la vie de Mozart, l’univers de l’auteur et metteur en scène Pascal Rambert ou encore une exploration de L’Iliade. Echo de la richesse linguistique du campus, la programmation propose par ailleurs des spectacles en espagnol, italien et anglais.

© Club photo EPFL, Margaux Voumard
Fidèle à sa tradition d’accueil, le festival aura le plaisir de présenter une troupe de l’Université de Strasbourg et une autre de l’Université catholique de Louvain. Les festivités se termineront en beauté par une Dance Party à l’Amphimax (UNIL) animée par le Big Band de Dorigny et l’EPFL Big Band.