COMMUNICATION SCIENTIFIQUE
«Faire rayonner des thématiques phares»

Mirko Bischofberger, nouveau directeur de la communication de l’EPFL.
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Depuis le 1er mai, Mirko Bischofberger est le nouveau directeur de la communication de l’EPFL. Détenteur d’un doctorat en microbiologie et bio-informatique de l’EPFL, il a travaillé comme journaliste freelance à la NZZ pendant son doctorat, avant de rejoindre les services du Parlement, puis le Fonds national suisse, alors que Martin Vetterli présidait le Conseil national de la recherche. Il l’a suivi en tant que conseiller scientifique à l’EPFL. Mirko Bischofberger assurait ad interim la direction de la communication depuis janvier 2019. Il est désormais secondé par Corinne Feuz, qui reste également porte-parole. Interview.
Quelle est la place que vous voulez donner à l’EPFL?
Notre ambition est d’être une référence au niveau national et international. Il y a 150 ans, lorsque l’ETH Zurich a été créée, la Suisse vivait les débuts de son industrialisation. Les visionnaires de l’époque ont créé une école technologique qui a stimulé l’industrie chimique et pharmaceutique, ainsi que l’industrie technologique en général. A 50 ans, l’EPFL a le même rôle, mais dans une nouvelle ère: une école qui promeut les bases du pays en donnant naissance à de nouvelles industries, comme dans l’exemple
du digital.
Avec quelle stratégie?
Tout d’abord, l’heure est au bilan. Il y a une dizaine d’années, la communication de l’EPFL était plus axée sur le local, avec un peu d'ouverture internationale. Aujourd’hui, on passe de l’échelle nationale à une dimension beaucoup plus internationale. Ce changement comme d'autres facteurs tels que les mutations rapides dans le paysage médiatique et une nouvelle Direction remettent en question notre stratégie de communication.
Concrètement quels sont les critères avec lesquels nous communiquons?
Il faut garder à l’esprit les trois missions de l’Ecole: éducation, recherche, innovation. Dans la recherche, le peer-review reste le critère décisif de choix de ce qu’on communique. Quand un chercheur publie un article dans un bon journal scientifique, on veut le savoir et on va aider à le faire savoir. Le même filtre existe aussi dans l’innovation, si une start-up lève des fonds par exemple. Dans l’éducation, on parlera d’une médaille, d’un prix, d’une sélection. C’est 80% de notre communication. Pour les 20% restants, nous allons favoriser des thèmes stratégiques choisis par la Direction.
Quel est le rôle de Mediacom?
A la base, nous constituons une interface entre le monde externe et le monde interne, et notre rôle est tout aussi important d’un côté que de l’autre. Nous sommes donc un service bidirectionnel, pour la société et la presse d’une part, ainsi que pour notre campus d’autre part. Ceci dit, nous allons redéfinir notre rôle d’ici à la fin de l’année, procéder à un état des lieux, mettre en place des outils de mesure et redéfinir notre champ d’action pour une communication plus concertée dans un monde de plus en plus international et numérique. Et ainsi faire rayonner davantage l’Ecole.
Une conférence professionnelle
Un millier de participants sont attendus du 1er au 5 juillet au STCC, à l’EPFL, pour la Conférence mondiale des journalistes scientifiques (WCSJ). « C’est une conférence professionnelle, réunissant des journalistes scientifiques dans le but de parler de notre métier pour promouvoir un journalisme scientifique indépendant, sainement critique et juste », précise Olivier Dessibourg, président du comité d’organisation. Elle s’articule autour de cinq thèmes: l’«état du journalisme scientifique», les « outils et les compétences », les «coulisses de la science», la «science» et « fun and entertainment», qui prend en considération les aspects à la limite tant de la vulgarisation que du journalisme.
La WSCJ 2019 est organisée par l’Association suisse du journalisme scientifique (ASJS), l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI, France) et Science writers in Italy (SWIM, Italie), sous l’égide de la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ). Les partenaires académiques de la WSCJ 2019 sont, outre l’EPFL, les universités de Lausanne et de Genève et le CERN. Le président de l’EPFL Martin Vetterli ouvrira la conférence. L’EPFL propose en outre notamment des Lunch@Lab dans 35 labos.