50 ANS DE L’EPFL
«A l’EPFL, vous pouvez être vous-même: il y a tellement de diversité et de cultures»
A l’EPFL depuis… 40 ans
Sylviane dal Mas, adjointe des directeurs des sections IN et SC.

«J’ai commencé en 1979 au secrétariat de la présidence. Le président Bernard Vittoz m’avait engagée. Ensuite, je suis partie, puis revenue dans les années 90. En 1996, je suis arrivée à la section des systèmes de communication, qui est devenue un département. Puis, les départements d’informatique et de systèmes de communication ont été réunis pour devenir la Faculté informatique et communications (IC) sous l’impulsion du président Patrick Aebischer. C’était une bonne chose tant du point de vue des ressources que de la cohérence des programmes d’études.
L’informatique a pris un nouveau départ avec la nomination de Willy Zwaenepoel, qui a engagé énormément de professeurs. Le cursus a été rénové et des stages pour les étudiants en informatique ont été introduits. Il fallait chercher des contacts industriels pour avoir suffisamment de propositions. C’était un défi intéressant.
En 40 ans les choses ont beaucoup changé. Il y a plus de dialogue entre les services administratifs, académiques et la vice-présidence.
A l’EPFL, vous pouvez être vous-même! Il y a tellement de diversité, de cultures, on admet les différences. En 1993 déjà, il y avait beaucoup de pays représentés. Avec les accords de Bologne, les étudiants sont vraiment venus du monde entier.
Aujourd’hui, je m’occupe des quelque 1500 étudiants d’IC, que ce soit pour leurs problèmes académiques ou personnels. J’essaie de dédramatiser les échecs et de leur redonner confiance en leur disant que cela ne les empêchera pas de faire une belle carrière. Pour moi, c’est important de les en persuader.»
«Malgré les grandes volées, la dynamique de groupe existe»
A l’EPFL depuis… 43 ans
Guy Delacrétaz, adjoint de la section de microtechnique.

«J’ai fait toute ma carrière à l’EPFL! J’ai commencé mes études en 1976, obtenu mon diplôme d’ingénieur physicien en 1980 et enchaîné avec une thèse à l’Institut de physique expérimentale que j’ai défendue en 1985. Dans ma volée de physiciens, nous n’étions que 25. L’équipe était soudée. Aujourd’hui, ils sont plus d’une centaine en première année et 300 en microtechnique. Malgré ces grandes volées, j’observe les mêmes dynamiques entre les groupes d’étudiants. L’humain ne change pas si vite, heureusement.
Le plus marquant pour moi reste d’avoir vu construire tous les bâtiments du campus. Ça vous donne une idée du temps qui passe. Durant mes études, le cœur de l’EPFL se trouvait à l’avenue de Cour et nous ne suivions que quelques cours au Collège propédeutique de l’Université. A cette époque, il n’y avait qu’un seul bâtiment sur toute la plaine d’Ecublens, le bâtiment de chimie. Le bâtiment de physique achevé, mon institut y a emménagé et j’ai achevé ma thèse sur le campus.
Après un postdoc d’une année à Ciba Geigy à Bâle, en 1987, un poste au nouveau Centre d’applications laser, joint-venture entre l’EPFL et Swatch Group, a bousculé mes plans et m’a ramené à Ecublens. Vingt ans dans les applications médicales des lasers, puis une reconversion administrative au service de la section de microtechnique en 2006 m’ont ouvert de nouveaux horizons. Le poste d’adjoint de section m’a permis de m’engager en politique, où je pense apporter ma cohérence de scientifique et mon pragmatisme d’ingénieur au sein de ma commune.»
Propos recueillis par Sandy Evangelista